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Jan travaille comme éducateur spécialisé dans un service de milieu ouvert. Il est confronté à des situations de protection de l’enfance. Quel noble métier que celui visant à venir en aide aux enfants et à leur famille… Pourtant, tout ne se passe pas comme on pourrait s’y attendre. À travers une série de portraits au vitriol, l’auteur décrit l’envers du décor.

Une chef de service pleutre, bien plus préoccupée par sa carrière que par la défense des intérêts des usagers. Un psychologue enfermé dans sa logique, qu’aucune famille ne veut rencontrer. Une équipe vécue comme un jury devant lequel plaider un dossier. Toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé serait bien entendu une pure coïncidence. Bien sûr, cela ne reflète aucun des services que connaissent les lecteurs…

En fait, la cruelle description du mode de fonctionnement potentiel du travail social n’a ici d’égale que la présentation de certaines situations familiales. Cette famille dont on n’hésite pas à envisager de placer les enfants, avec un coût de plusieurs dizaines de milliers d’euros par mois – somme astronomique en comparaison d’un changement de logement permettant d’éviter les nuisances impliquées par une vie à cinq dans un deux pièces. Ou cette mère de famille déjantée, vulgaire et grossière frappant à tour de bras son enfant. Mais aussi, cet adolescent décrocheur qui pousse à bout ses profs et sa mère. Laquelle n’en peut plus et n’en veut plus. Non, tout cela est vraiment trop caricatural. Oui, enfin, il y a quand même un peu de vrai.

En fait, pour tout vous dire, ce roman noir est éclatant de vérité. Même s’il n’est en aucun cas représentatif, il décrit ce qui peut exister et qui n’est pas forcément si exceptionnel : lecteur, accroche ta ceinture. En route pour une équipée sauvage qui décoiffe et te fera tomber tes dernières illusions sur le monde des Bisounours.

Jacques Trémintin

18 février 2016

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